Lipari, fille italienne du grec Eole !

Lipari, nous voilà !

Plus nous roulons vers l’Est à partir de Cefalu et plus la tension monte dans notre véhicule. Nous nous dirigeons vers le petit port de Milazzo qui sera notre point de départ en ferry pour nous rendre sur une île des Eoliennes : la renommée Lipari. Nous avons beaucoup lu à son propos bien entendu mais restons tout de même sur nos gardes. Touristique à outrance, sale, peu intéressante ou enivrante …. ? On allait savoir. Et on a vite su ….

Mais tout d’abord, c’est quoi les Iles Eoliennes dites donc ? Et bien, c’est un ensemble de petites îles nommées par ordre de taille : Lipari, Salina, Vulcano, Stromboli, Panarea, Filicudi, Alicudi. Pour donner un ordre d’idée, Lipari, c’est +- 10.000 habitants …. Alicudi c’est 150 habitants ! Sans compter les moutons, les chiens et les chats of course ! 🙂 Alors, pourquoi Lipari et pas une autre ? Et bien, nous avons fait simple pour tout dire. La plus grande, la plus aisée mais peut être que d’autres sont plus belles ou plus charmantes …. quand nous reviendrons on vous tiendra au courant promis 🙂

Au petit matin, après un bon repas du soir dans l’un des restos du front de mer et une nuit bien reposante dans notre petit mais confortable hôtel Maredomus de Milazzo face à la petite marina, nous nous rendons sur l’embarcadère de la compagnie LIBERTY LINES

Vue depuis notre chambre sur la marina de Milazzo

Les tickets étant réservés assez longtemps à l’avance, aucun problème pour embarquer sur un de leur drôle de navires 🙂

Tout de même plus que confortable, ce gentil navire et son équipage vont nous mener (quasi vu qu’il s’arrête d’abord à Vulcano qui a l’air très charmante) tout droit jusqu’à Lipari. La voiture, étant laissée à proximité du port dans un garage surveillé pour 7 euros la nuit durant notre séjour sur Lipari, nous étions plus tranquilles quant à son intégrité physique; nous en avons dès lors profité pour louer deux scooters 125cc pour tout notre séjour à Lipari, histoire de pouvoir se déplacer librement et faire le tour de l’île.

Vulcano

Installation ensuite dans notre très bel hôtel CARASCO un rien à l’écart du centre de Lipari, petites photos et puis hop … en route pour prendre possession de l’île ! 🙂

Et hop, en route sur nos scooters quasi flambants neufs (hum… :))

Sachant que le tour de l’île ne prend qu’une heure ou deux quasi sans s’arrêter nous avons pris l’option …. de nous arrêter le plus souvent possible pour profiter pleinement des paysages offerts ! Départ donc en trombe en sens anti-horlogique pour la visite de l’île 🙂

Et tout de suite, après quelques minutes de route peu fréquentée même en juillet vu que les débarquements de touristes d’un jour consistent à rester le plus souvent dans le centre-ville, petit arrêt à Coral Beach. Plage de galets mais située bien en face de la belle Panarea.

Ensuite, petit arrêt à White Beach, juste pour la vue depuis la route.

Un peu plus loin en direction de Porticello, arrêt devant une ancienne carrière de pierre ponce qui a fait les beaux jours (et la fortune) de certains sur l’île. Aujourd’hui, tout est à l’abandon mais avec un certain charme tout de même !

Et baignade dans le petit port en ruine et totalement ignoré des touristes donc hop hop hop petit plongeon dans de l’eau turquoise rien que pour nous 🙂 :). Ca fait un bien fou parce que voyez vous, m’sieur dame, sous le casque en juillet … et bien on sait mieux ce que ressent l’oeuf à la coque ! 🙂 🙂 🙂

Les Iles Eoliennes s’enchaînent dans la mer

Petit arrêt repas ensuite (et oui…) à Aqua Calda avec une splendide vue sur les îles qui nous font face alors que le vin blanc est bien frais dans un petit resto de bord de plage quasi vide, l’Aurora.

Ensuite et pour faciliter la digestion, nous reprenons la petite route de bord de mer en direction de Quattropani et commençons à monter vers les villages accrochés à la pente de Lipari. La vue nous éblouit encore plus.

Quattropani, tout petit village à la pointe nord de Lipari, nous accueille en son sommet par une toute petite chapelle blanche qui surplombe le grand bleu avec en face les soeurs éoliennes. Et là tell le coyote avec le bip-bip …. la langue tombe au sol. Ouille, ça brûle 🙂 🙂 🙂

Nous poursuivons notre tour jusqu’à l’Observatoire Géophysique de Lipari dans le sud de l’île. A nouveau, le point de vue est à tomber de sa chaise sur la charmante île de Vulcano et son cône volcanique heureusement apaisé.

Nous redescendons ensuite tranquillement en scooter jusqu’à l’hôtel pour un petit repos piscine et apéro bien mérité. Le dos nous en remercie encore à ce jour 🙂 🙂

Splendide vue depuis les hauteurs sur la vieille ville de Lipari

Le soir, nous repartons à bord de nos fiers destriers pour arpenter, toujours sous un air chaud, les petites routes des collines de Lipari. Direction, un très très chouette restaurant avec la vue magnifique sur la mer et le soleil couchant. Nous sommes le 21 juillet 2021, jour de fête nationale. Vive la Belgique ! Vis longtemps et fièrement !

Après cette démonstration de fierté nationale sincère et assumée, direction pour des choses tout aussi sérieuses, le restaurant Sangre Rojo où nous avons passé une délicieuse soirée avec des plats de gastronomie italienne et la vue surplombant la mer.

Le lendemain matin, nous nous rendons dans le petit centre de la ville de Lipari et visitons ruelles et échoppes jusqu’à l’entrée de son vieux château. Nous n’avons pas pris l’option de le visiter préférant humer l’iode sur la splendide place jouxtant le château avec vue sur quelques splendides voiliers.

Stromboli nous voilà !

Après un repas léger arrosé tout aussi largement (menteur Monsieur Sabbouvadrouille !), nous nous dirigeons vers le port car nous avons décidé de nous rendre sur Stromboli pour voir ce fameux volcan cracher tant et plus sa lave de nuit. « Spectacle magnifique, inoubliable, images dantesques, vous ne le regretterez pas, la plus belle chose romantique à voir »…. bref, le vendeur connaît bien son texte. Et nous embarquons 🙂 🙂

Après une courte mais houleuse traversée (n’est-ce pas Madame Sabbouvadrouille ? ), nous arrivons pour une courte halte sur Panarea. Visiblement très très touristique, des touristes en masse arpentes les mini ruelles de cette très belle île qui a, hors saison, une population de … 750 habitants !! Déception donc … mais bon, nous sommes en juillet aussi hein, si les touristes abondaient en mars, cela se saurait 🙂 🙂

Pas de voiture à Panaréa … les ruelles sont trop étroites !

Après cette jolie halte, le bateau repart en direction de Stromboli. Volcan haut de quasi 1000 mètres, il trône comme Artaban en snobant les autres îles. Nous nous réjouissons de le voir éructer, cracher peut-être. « Dis moi Alessandro, est-ce dangereux de s’approcher ? » « Ma no, ce ne pas dannegereux signore ! » (pas mal hein l’accent écrit :))

Il est là, il fume, il gronde, il nous attend ! Nous accostons. Stromboli, nous voilà !

Deux petites heures de halte pour découvrir un peu le petit village qui est en permanence en danger au pied du Stromboli qui peut, à tout moment, entrer en furie ! Des ordinateurs, capteurs électroniques et gardes humains veillent sur le Stromboli et oeuvrent chaque jour pour protéger la population. Tremblement de terre, éruption et tsunami font rarement bon ménage pour les humains !!

Depuis la Piazza San Vincenzo, très joli panorama et très jolie église, avec une animation un peu kitsch mais amusante. C’est également ici que se situe le départ de l’ascension vers le volcan.

Aussi non, à part cela, les touristes prennent le soleil sur une plage de sable noir provenant directement de Monsieur Stromboli, les pêcheurs refont leurs filets, la houle berce calmement les barques …. qui se croirait sur une vraie poudrière ?

Hop, retour au bateau à la tombée de la nuit, nous allons nous éloigner quelque peu de Stromboli pour prendre la mesure de la taille du volcan puis faire le tour de l’île et stagner pendant un long moment en regardant le crachat rouge vif de ce volcan et en voyant la lave qui s’écoule lentement vers la mer agrandissant peu à peu l’île de quelques mètres carrés à chaque fois. Oui, nous allons voir les fumées épaisses, sentir l’oeuf pourri des gaz, scruter le tournoiement de la lave. Ca va être magique.

En route, nous passons devant Strombolicchio, reconnaissable avec sa tête de dragon. C’était la cheminée volcanique d’un plus ancien cratère, vieux d’environ 200 000 ans, formé de couches de lave et de roches.

Voilà …. vous avez vu ? Non ? Ben comment ça ? Comme nous alors ?? :). Mais comment cela se fait-il ? Comment est-ce possible alors qu’il y a quelques semaines à peine il crachait tant et plus ? Et bien mesdames et messieurs, cela s’appelle un jour sans, un jour férié, une grève spontanée des fournisseurs attitrés de lave, un repos dominical ou une extinction de voix. .. Circulez, il n’y a rien à voir !! 🙂 🙂

Et c’est l’âme en peine que nous retournons sur Lipari, Gros-Jean comme devant avec plein de questions en tête et une légère amertume. Mais voilà c’est par une splendide lune romantique ou Madame Sabbouvadrouille se réconforte auprès de Monsieur Sabbouvadrouille au frais sur le pont extérieur alors que les lumières de Lipari se rapprochent …

Bye bye Lipari …

Et voilà, nous retournons vers la Sicile pour visiter Savoca lieu culte du tournage du Parrain … 🙂 🙂

6 commentaires sur « Lipari, fille italienne du grec Eole ! »

  1. Moi, la Sicile, c’était en 2019 (carnets sur mon site, bien sûr) et ça aurait pu être mon dernier voyage: j’ai fait l’ascension du Stromboli… juste le jour avant son éruption début juillet 2019, qui a fait deux victimes!

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