A la découverte de nos ancêtres (sous)-marins !

Flipper, Oum (pour les moins jeunes), Moby Dick, Willy, Monstro… ça vous parle ? Effrayés, curieux ? Allez, venez… on vous emmène pour une superbe après-midi en mer à la découverte des cétacés au large de Ténérife/La Gomera.

Vous l’aurez compris, nous avons opté pour une sortie en bateau sur un petit esquif (mais pas frêle car puissant de deux beaux gros moteurs permettant de fendre les flots. Nous décidons de passer par une compagnie, Flipper Uno (ou Masca Express c’est la même) sise dans le sud, juste au pied des falaises de Los Gigantes. C’est une compagnie qui s’occupe de vous organiser toute une série d’excursions quasi à la demande et pour tous les prix. Des compagnies ainsi, il y en a beaucoup avec des petits plus ou pas. Faites votre marché, c’est ultra facile. En ville, des rabatteurs vous proposent des excursions et sur internet, vous trouverez facilement en fonction de mots clefs. Un petit appel téléphonique, une discussion et hop c’est booke. Fastoche non ? 🙂

La sortie prévue dans notre arrangement est d’un peu plus de deux heures. On vous promet de voir de gros mammifères car le pilote connaît bien l’océan et il trouve à chaque fois. Pour nous c’est gagné, on en a vraiment eu pour notre argent. Nous ce fut 20 euros ! Cela comprend l’usage d’un bateau moderne, deux hommes d’équipage dont un qui cherche en permanence à repérer les gros mammifères, un verre à bord, l’observation de manière très très très proche des mammifères et au final un plongeon en mer juste au pied des falaises à couper le souffle. Pour nous, honnêtement, ce n’était pas du vol on a réellement savouré chaque instant de ces deux heures de sortie en mer. Pour les baleines, nous reviendrons une prochaine fois, elles savent se faire désirer mais peu importe, nous avons eu droit à un beau spectacle de nature sauvage.

Nous étions accompagnés de nos amis Karel et Chantaleke, belges aussi mais ayant tellement été séduits par l’île lors d’un séjour qu’ils ont décidé de rester !! Ils nous avaient promis une excellente sortie, on en parle encore plusieurs semaines après … c’est vous dire.

Une fois le petit groupe de touristes réuni (une dizaine environ), nous quittons le port. Nous choisissons de nous placer à l’arrière du hors bord juste au sol pour profiter au mieux de la vue et des sensations.

Après quelques minutes où nous fendons les vagues en direction de La Gomera, le bateau ralentit soudain puis le moteur ne fait plus que quelques prrrrt prrrrt prrrrt. Le calme quasiment …. Puis un des deux pilotes crie « à gauche à gauche !! ». Le moteur vrombit et accélère très rapidement. La tension monte … où sont ils ? … mais où sont ils ?? Second arrêt…. Allez allez, soyez sympas… montrez vous les amis !!! 🐬

Ils sont là… juste à 1 ou 2 mètres de nous !!!

Et les voilà !!!! Enfin, nombreux, amicaux, curieux, nous voyons tout d’abord plusieurs Globicéphales. Quasiment les plus grands delphinidés que l’on puisse voir. Ca n’a l’air de rien mais ainsi c’est bêbêtes là ça frôle parfois les 5 m de long et 4 petites tonnes hein. On se dit oh qu’il est mignon mais ça fait son poids tout de même. A la naissance, le petit fait jusqu’à 1m70 …. 🙂 🙂

Longs, agiles, vifs sous l’eau, grâcieux et majestueux comme de petites baleines lorsqu’ils sortent la tête hors de l’eau pour expulser l’air contenu dans leurs poumons. Oui oui … comme nous en quelque sorte ! Ils passent le long du bateau, plongent en-dessous et obligent tous leurs fans armés d’appareils photos à basculer d’un côté à l’autre du hors bord pour prendre THE PICTURE ! A gauche ! Non à droite ! Mais non regarde il est devant. Mais non mais non… c’est une petite famille en fait. Ils nous saluent, nous observent certainement. Et cela dure dure dure !!

Nous repartons pour quelques minutes à nouveau puis nouveau stop. De très nombreux dauphins viennent nous saluer aussi. Ca saute, ça plonge, ça regarde… bref ils jouent avec nous ! Rapides, vifs comme l’éclair ils vont et viennent. 😍

Ne pars pas, reste !

Ben…ils sont où ? Partis vers d’autres aventures ou alors lassés de voir nos têtes d’humains… Nous ne les reverrons plus. Mais nous en avons bien profité, c’était super magnifique.

Et hop, le bateau repart pour quelques minutes, les falaises approchent à grands pas. Nous nous retrouvons à la sortie de la promenade Masca/Los Gigantes où vous pouviez démarrer de Masca et emprunter pour une bonne marche le rio qui descend jusqu’à l’océan. De là, reprendre un petit bateau vous ramenant au port sur la terre ferme. Solide promenade parait il; mais malheureusement des éboulements la compromettent depuis un bon moment, même si des travaux d’aménagements sont en cours nous a-t-on affirmé. Vous aurez peut être l’occasion de l’emprunter dans un futur proche.

Zouuu le bateau s’arrête, hop le masque les palmes tout en jetant un oeil rapide aux falaises gigantesques (500 m qui surplombent votre tête tout de même !!) et go go go tous à l’eau ! Quelle joie mes amis. On nage dans une eau à très bonne température, on échange encore à propos des énormes mammifères qui nous ont rendu visite tout en regardant sous nos pieds où viennent nous accueillir (avec l’aide d’un peu de pain jeté par le pilote on avoue) des centaines de poissons aux couleurs chatoyantes. Non, Nemo tu ne mangeras pas mon pied, mange ton pain !! 🙂

Nos amis Karel et Chantaleke

Voilà, le bateau rentre doucement en longeant les majestueuses falaises où nous pouvons admirer plusieurs nids d’oiseaux divers, la roche pure et dure sortie de nulle part il y a si longtemps et qui subit au quotidien les assauts de l’océan.

Bientôt le port de Los Gigantes

Nous rentrons au port pour poursuivre notre périple non sans prendre un petit apéro bien entendu avec encore plein d’images dans les yeux !

Qui sommes nous ?

Faut pas croire, parfois on peut être sérieux !!

Moi, c’est Sabine. Belge. Originaire de la région liégeoise. Peket, boulets, lacquemants, sirop, bières … fiesta à gogo dans le Carré … Ca vous parle ?… Secrétaire de direction, maman de deux grandes filles, les voyages ne faisaient pas vraiment partie de ma vie. Quelques vacances en France, Rome et les USA (NY et cote ouest). C’est à l’aube de la cinquantaine que je rencontre Vincent, alias Bouba. La vie prend une toute autre tournure. Envie de profiter, de voyager. Nous nous sommes bien trouvés.

Salut à toi explorateur du monde, comment ça va ? Bienvenue sur notre site ! Je me présente, Vincent dit Bouba (oui oui comme le petit ourson mais comment dire…un peu moins petit quoi tu vois ? ). Fringuant jeune homme de la cinquantaine bien fait (mais je fais du sport hein… carnavals, fêtes en tous genres, bbq du dimanche… c’est du sport non ? ). Une jeune fille Estelle de 22 ans qui découvre son propre univers à présent. Après une jeunesse agréable où mes parents m’ont appris le goût du voyage, j’ai terminé avec brio des études de tourisme où je voulais faire dix fois le tour du monde et puis… et puis… ben la réalité est parfois dure et j’ai embrassé une toute autre carrière beaucoup plus terre à terre. Mais voilà, le démon n’a jamais disparu et il est d’autant plus revenu quand la petite frimousse de Sab est entrée dans ma vie. Sous ces regards mielleux mais déterminés elle m’a accompagné depuis quelques années maintenant en m’emmenant sur des terres connues par elle. Alors je lui ai retourné la politesse et peu à peu (mais pendant nos vacances seulement) nous découvrons le monde. Et voilà, nous avons déjà fait le Brésil, les USA, Rome, Naples, les Pouilles, Ténérife, etc…. et nous tenterons de vous en parler à chaque fois plus avec notre coeur qu’avec professionalisme car (chut c’est un secret) nous ne savions pas comment faire un blog il y a 3 semaines encore.. c’est tout dire !! Donc indulgence indulgence svp 🙂 🙂

On se tient, on se soutient, on se maintient ! C’est ça notre couple 🙂 

Nous sommes de Belgique… si si tu sais là le petit point au plat pays où fromages, bières d’abbayes et chanteurs brusseleir à succès font notre renommée même outre Atlantique. Sans compter sur notre sens de l’humour et de la dérision ! 11 millions d’habitants, un gouvernement fédéral, trois régions, trois communautés linguistiques, des ministres fédéraux, régionaux, communautaires, des gouverneurs. Si si on a de l’argent chez nous !! Parfois certains d’eux vont même faire un tour derrière les barreaux 🙂 Ben oui, petit pays il faut bien se démarquer non ? 

Au fait.. pq SABBOUVADROUILLE ??? Et bien SAB + BOU …. et vadrouille car on aime partir et découvrir de nouvelles régions et pays tout en s’imprégnant au maximum de nos rencontres diverses.

Alors, de nos réflexions et lectures diverses sur le web, l’idée a trotté de faire un petit blog pour partager nos expériences, nos envies et recueillir avis et suggestions… Et SABBOUVADROUILLE est né en 2021. N’hésitez pas à nous laisser un avis ou une suggestion, nous sommes preneurs ! 🙂

Dernière petite info, lors de la lecture de tous nos articles, des mots peuvent être soulignés en rouge gras, il s’agit de liens qui vous emmènent vers une autre page de notre blog ou un site web en relation avec le sujet. Vous voilà avertis 🙂

Ténérife, la reine des Canaries

Le Roi Teide vous attend…. qu’attendez vous ?

Alors nous direz-vous, mais pourquoi donc se lancer dans un blog, et pourquoi justement sur Ténérife et pourquoi et pourquoi… ben…. PAKE !! 🙂

Lors de nos précédents voyages tant au Brésil qu’aux U.S.A., nous avions, au retour, un petit goût de trop peu, un petit truc qui vous dit oui mais les 5000 photos du voyage, tu les mets au tiroir ? Tu invites les potes pour une soirée visio où tout le monde s’endort après 245 et nos anecdotes qui ne font rire que nous ? Nous avions envie, très modestement lorsque nous comparons avec d’autres blogs faits par (il faut le dire) des beaucoup plus jeunes que nous qui maîtrisent l’outil informatique, qui partent en ribote pour plusieurs mois voire plusieurs années en étant libres comme l’air, de partager quelque peu nos émotions, nos coups de coeur, bref nos souvenirs. Pas d’attrait financier, pas envie de suivre une formation rapide de rattrapage en webmaster trucmuche,… donc hop nous avons franchi le pas. 💪

Et alors pourquoi Ténérife ? Et bien parce que l’envie concrète est venue à ce moment là et que cela tombait bien sur un « petit » voyage de 8 jours alors que Brésil et U.S.A. c’était à chaque fois un mois sur place avec des milliers de photos et une structure à monter pour un blog qui nous faisait un peu peur pour débuter. Ténérife, petit île, seulement 8 jours, seulement quelques centaines de photos et … un coup de coeur pour cette belle île chaude et enivrante ! 🙂

Bien entendu, à part La Gomera que nous avons pu bien visiter, les autres îles nous sont encore inconnues. Vous ne trouverez donc pas ici un blog exhaustif sur les Canaries.

Toutes les villes et villages de Ténérife regorgent d’églises, de couvents, d’ermitages qui ne demandent qu’à être visités. Ce que nous n’avons quasiment pas fait. Pourquoi me direz vous ? D’une part, nous voulions profiter pleinement de la nature, véritable richesse de cette île. D’autre part, notre voyage précédent nous avait conduit en Italie (Naples, Basilicate, Pouilles, Rome durant 1 mois …) où les visites de ce type étaient notre menu quotidien. Ceci explique cela 😁

Depuis quelques années, nos amis Chantal et Karel, deux sympathiques gantois que nous connaissions, avaient décidé de tout plaquer pour rejoindre le soleil. Et depuis autant d’années ils nous invitaient à les rejoindre pour découvrir ce gros caillou situé au beau milieu de l’océan et baigné de soleil.

Nous nous sommes donc décidés et avons donc entrepris de les rejoindre en pleine période Covid 19. Ben oui, nous on est ainsi !! 🙂 Et donc hop, tickets depuis l’aéroport de Köln (très bien ceci dit) et nous voilà partis pour l’aéroport Sud de Ténérife. C’est clair, les locaux vont nous accueillir à bras ouverts avec une petite boisson locale et quelques fleurs !

Mais, où sont les fleurs ? Et la petite boisson locale ?

Ben oui, il fallait s’en douter, une armada de blouses blanches, des corridors de sécurité, la Bérets Verts, les Seals pour vous prendre votre température…. Suspense ! Ouf, on a réussi à passer.

Petite voiture de location à l’aéroport pour un prix vraiment modique et tout compris auprès de Autoreisen . Honnêtement, nous n’avons pas d’expérience avec d’autres loueurs sur l’île mais nous n’avons pas été déçus du tout.

Vroum vroum, nous voilà partis…. oui mais avant, il faut faire le plein. Là, ça va douiller c’est sûr, sur une île ils vont sabrer dedans il va falloir pousser la voiture dans les côtes pour faire quelques économies….

Voilà… novembre 2020.. à vos calculettes, oui oui c’est bien en Euro… Tout est dit donc vas y Léon fais chauffer le carbu 🙂 🙂 🙂

Comme il s’agit de notre premier blog, nous avons tenté de ne pas être trop ceci ou trop cela donc n’hésitez pas à nous faire un retour… nous apprenons vite. Mais lentement 🙂

Nous allons donc vous parler de notre sortie en mer à la recherche des animaux marins et à Ténérife sur ce point on n’est jamais déçu !

Nous entamerons ensuite l’ascension (cool en voiture avec la clim hein… ) du Teide qui vous subjuguera sûrement tout comme il a pu le faire avec nous tant dans son éclectisme de fleurs, d’arbres, de roches, de nuages à la fois majestueux et menaçants, de restes de magma que l’on peut encore imaginer couler jusqu’à l’océan et brûler tout sur son passage. Et encore tant de choses ….

Comment parler de Ténérife sans parler de ses plus beaux villages que nous n’avons pu tous visiter par manque de temps mais donc les nom résonnent encore et toujours dans nos têtes tels que Las Galletas, Candelaria, San Cristobal de la Laguna, le Parc de l’Anaga, Masca la sublime, Garachico, Icod de Los Vinos, La Orotava et la capitale Santa Cruz de Ténérife.

Après avoir visité tant de petits villages et usé vos sandales sur les pavés des petites ruelles où l’on découvre une nouvelle chose à chaque coin de rue, il est bien entendu de coutume de se rafraîchir. Ici, pas question de bière allemande ou de glace trop sucrée ! Non non. Nous vous emmenons dans quelques piscines naturelles où nous avons pu plonger et ressentir le frisson de l’océan qui vous fait sentir comme une brindille dans le grand bol de céréales de Bouba au petit matin !

En face, tu vois là ? Euh non… Mais si regarde. Ah oui, un petit caillou. C’est quoi ? Et bien là tu vois, on dirait que les Velociraptors de la télé ont élu domicile tant c’est beau et sauvage. Des cascades de fleurs, des ruisseaux d’eau fraîche qui jaillit d’on ne sait où, des forêts primaires, des pitons râpeux qui ne mordent pas et qui s’offrent à vous en attendant de disparaître et de retourner en poussière ! Retour (quasi) à la préhistoire sur La Gomera.

Puis, in fine, nous vous emmènerons à quelques unes de nos tables de l’île. Bien sûr, il y en a tant et plus et pour tous les goûts. Cuisine française, japonaise, chinoise, espagnole, etc etc… Il n’y a que l’embarras du choix.

Comme nous vous le disions plus haut, supra, ailleurs, tout ce que vous allez découvrir ici sur Ténérife, c’est grâce à nos amis qui ont bien voulu nous aider à préparer cette petite semaine et qui nous ont toujours fourni les bons filons. Hop, petite larme de merci et hommage à eux… Tadaaaaaam 🙂

MERCI POUR TOUT LES AMIS – TOT ZIENS NEE TOT STRAKS 🙂

Voilà, vous avez découvert De Leeuw van de Teide et sa gazelle 🙂

La Gomera – Jurassic Park ?

Nous voilà partis pour une journée à La Gomera, petite île située à un jet de pierre de sa grande soeur Ténérife ! Pour tout vous dire, nous avons hésité longuement entre faire passer notre voiture de location avec le ferry de la compagnie Fred Olsen ou de la compagnie Naviera Armas ou alors de nous confier, pour la journée, à un tour operator local. Après réflexions et avantages/désavantages, nous avons opté pour cette dernière option et avons choisi l’agence de location Jesus. L’option choisie nous permet de nous libérer de certaines formalités (réservations ferry + voiture, choix d’un itinéraire, etc…). Nous avons toujours procédé d’une manière plus autonome car l’indépendance est fort importante à nos yeux mais il faut le dire, la facilité, cette fois nous a bien aidé.

Il n’a pas l’air ainsi mais il avale camions, voitures, motos et des centaines de passagers le tout rapidement et dans un grand confort. Et pourtant il flotte… ! 🙂

Et donc pour un forfait « promo » de 57 euros, nous avons eu un trajet en bus moderne (50 places pour 20 touristes….) jusqu’au port de Los Cristianos. Embarquement rapide sur le catamaran de la compagnie Fred Olsen, tour de l’île en bus avec arrêts programmés (le commerce local doit marcher bien entendu !) dans des petits villages tels que Hermigua (splendide petit village encaqué dans une vallée au pied de montagnes de lave et les orteils dans l’océan), la Lauri Sylva et surtout le point de vue du Mirador de Abrante avec une avancée dans le vide sur un plancher en verre … On ne vous dit que ça !!! 🤪

Vamos ..

Pour autant et pour être très honnêtes, la première chose qui nous a frappé au départ à Los Cristianos c’est une pirogue (cayuco) de migrants venus de Mauritanie. Disons le clairement, nous ne nous attendions pas à voir une pirogue de 100 migrants mauritaniens en stand-by devant les autorités à côté de notre superbe et moderne catamaran Fred Olsen. Pour la première fois, une pirogue de ce style, que l’on voit souvent dans les media à 20 H, se trouvait à quelques mètres de nous à peine. On en pense ce que l’on veut bien entendu mais… c’est un choc humain. Surtout au moment de NOTRE départ et où les migrants nous faisaient de grands signes d’adieux (ou de bonne chance …).

Migrants venus de Mauritanie pour un monde meilleur …

De questions en réponses avec le personnel de bord, nous avons appris que depuis début 2020 l’île était déjà en surpression de migrants puisque 11 000 migrants avaient déjà abordé les côtes des Canaries. Hôtels réquisitionnés pour les loger, petite prime quotidienne pour survivre, errements dans les rues … Clairement, pour beaucoup de citoyens à qui nous en avons parlé, ce n’est pas une situation tenable pour de petites îles telles que les Canaries. D’ailleurs, le lendemain de notre photo, la presse espagnole relayait l’info et l’Europe se disait préoccupée et en réflexion quant au fait de couper cette nouvelle route depuis la fermeture du « canal » méditerranéen suite à des opérations maritimes. Voilà, c’est dit, sujet clos mais nous estimions qu’il fallait en parler !

Partis donc pour une belle et calme traversée, le petit port de San Sebastian nous tend les bras après 45 minutes d’une très agréable « croisière » dans de grands fauteuils avec vue panoramique sur l’océan.

Tout roule mon Bouba ??? 😁

Nous accostons le petit port et de suite le bus nous fait traverser le charmant centre de la ville pour nous diriger vers les côtes abruptes qui feront notre quotidien. Après avoir longé la Torre Del Conde, ancienne petite forteresse construite du temps ou le sieur Christophe Colomb faisait halte sur l’île, nous empruntons une des rares routes principales (mais pour autant étroites).

La Torre del Conde

Malheureusement, par manque de touristes francophones, le guide n’a parlé qu’espagnol et anglais. Nous n’étions que deux belges francophones, les autres (anglais, russes, espagnols) n’auraient sûrement pas apprécié la visite en français 🙂 :). Qu’à cela ne tienne, rien ne nous arrête, même pas les idiomes, et donc nous avons pu poser moultes questions à notre guide bien sympathique.

Autant vous le dire de suite … préparez vos mirettes lors de votre passage sur La Gomera. Ou alors louez quelques yeux supplémentaires, vous risquez d’en manquer tant la nature sauvage est omniprésente, tant la beauté des sites est poignante. Vous allez passer d’une terre de lave aride à une forêt de laurier dans le fabuleux parc de Garajonay où l’humidité pourrit toute la végétation et remplit d’humus les sols en passant par des cultures de bananes et des plages au pied de falaises à n’en plus finir. Tout cela sans compter les merveilleuses petites routes en lacets qui surplombent toute l’île.

Cachez ce laurier que je ne saurais voir 🙂

Mais au fait, c’est quoi votre laurisilva machin chose là direz vous certainement ? Et bien, béotiens que vous êtes (et que nous étions jusqu’il y a peu), la laurisylve est un type de forêt subtropicale humide présente sur plusieurs des îles de la Macaronésie : AçoresMadère et îles Canaries. Et toc !! (bon ok on avoue.. merci à Wiki 🙂 🙂 🙂 :). Des millions d’arbres de type laurier des Canaries s’étalent sous vos yeux et ce sans compter la brume (sur les hauteurs de l’île ,il fait fort humide) qui opacifie tout mais disparaît aussi vite qu’elle est apparue laissant place à un soleil radieux.

Dans le parc de Garajonay où nous avons pu déambuler pendant un long moment lors d’un arrêt, vous vous retrouvez dans un décor vous faisant basculer de Harry Potter, lorsqu’il erre dans une forêt magique, à l’univers de Jurassic Park. Forêt millénaire unique au monde, tout y est troublant, inquiétant même. Pas de bruit (si ce n’est une russe du groupe qui a eng… son mari toute la journée grrrrr !!). A part cela, les oiseaux magnifiques passent au-dessus de vous et cherchent quelque nourriture. Les arbres laissent pendre de la mousse vers le sol rendant l’ambiance encore plus magique. Forêt tropicale comme il y a des millions d’années en fait. C’est très spécial mais quelle beauté.

Alors on vous le dit sans ambage … vous pensiez reprendre quelques feuilles de ci de là pour mettre au milieu de votre linge ou mieux pour agrémenter l’une ou l’autre popotte en cuisine …. Fi donc.. interdit, не допускается, verboten, niet, 禁止されている, não permitido. Bref forêt protégée = TOUCHE PAS A CA PETIT CON ! (pour les cinéphiles 😀) C’est parce que l’on respecte cette nature sauvage qu’elle peut perdurer. Donc voici quelques photos ramenées pour vous faire un peu profiter.

Si vous y allez, et vous DEVEZ y aller si vous aimez la nature (quasi) vierge, vous vivrez un vrai enchantement. Garanti.

Peu après, halte à Hermigua, petite commune à flanc de collines magmatiques. Tout y est vert, reposant. Le village semble ronronner en attendant les touristes qui, COVID oblige, ne viennent que par petits épis. Notre arrêt a pour but de nous faire découvrir le centre ethnographique. On nous y exhibe les qualités artisanales de l’île, la culture et la gastronomie spécifiques. Vous pouvez déambuler à l’arrière du bâtiment et effectuer votre visite avec un audioguide. Arrêt bien intéressant, il faut le reconnaître. Bon, après il faut avouer que cela se termine par LA boutique qui vous permet d’assurer des vieux jours bien mérités aux exploitants! 🙂

Nous nous sommes ensuite arrêtés au Mirador Los Roques. D’un coup, vous embrassez ciel, terre et mer. C’est affolant comme l’ensemble se marie bien sous un beau ciel bleu et une belle chaleur toute douce comme un peu de miel dans du lait chaud en hiver.

LOS ROQUES … sublime mélange de beauté et de force !

L’heure du casse-croûte arrive …..

Et comme de bien entendu, nous nous attendons à nous retrouver dans un petit resto en bord de nationale où l’on va nous servir un plat vite fait bien (ou mal) fait et hop on repart ! Que nenni…

Nous sommes à ce moment près du petit et charmant village de Agulo… le bus s’arrête après avoir emprunté une (très) petite route en lacets bordés d’un précipice. Nous sortons et là nous découvrons un charmant petit restaurant en bord de falaise, face à l’océan. Surprise du chef, ce restaurant à un point de vue unique grâce à une avancée dans le vide surplombant un magnifique décor avec UN PLANCHER EN VERRE !! Bonjour les appréhensions.. certains vont retrouver les joies du ramping c’est promis !

Ne nous mentons pas…. c’est l’attraction de la journée. Le repas du Mirador de Abrante était bon, 3 services simples mais de bonne qualité. Eau et vin à table. Le tout compris dans le ticket du départ. Mais après cela tout le monde s’est vite rué sur l’avancée en verre pour avoir cette sensation de marcher dans le vide qui rappelle furieusement le Grand Canyon Skywalk en Arizona (sans la démesure américaine bien entendu ….).

Vous voyez là haut ? … Patience on va y arriver !!
Hop hop … pas tomber !
Avec le Teide de Ténérife en face… vue à couper le souffle.

Hein oui qu’on n’a pas eu peur Sab …. !!! 😀

En face Ténérife et le Teide qui écrase toute l’île de sa majesté

Ensuite, après le repas, démo de Silbo .. de quoi ? Ben on vient de te le dire … S.I.L.B.O. … kezako ? Et bien vois tu, le smartphone et l’internet n’ont pas toujours existé. Si si .. Ben alors, comment les gens communiquaient ils ?? Simple… en se sifflant. Et le sifflement, apparemment assez complexe, permet de communiquer sur de très longues distances, de collines à collines même ! La tradition est restée et est toujours bel et bien ancrée. Nous assistons donc en plein restaurant à une démonstration de Silbo. Un premier siffleur indiquait quoi faire et où aller (nous connaissions les réponses au préalable) pour rechercher une paire de lunettes ou un sac d’un convive du resto. Impressionnant !! Lien Tripadvisor vers le resto du Mirador de Abrante.

Bon, à titre d’information, le soir de retour à l’appartement, j’ai tenté la manière SILBO avec Sab pour qu’elle m’apporte une bière… ça marche de suite beaucoup moins bien 😎.

Après un dernier arrêt pour un point de vue magnifique dans la descente vers la petite capitale, nous profitons pleinement des derniers kilomètres qu’il nous reste pour savourer chaque image que nos yeux peuvent capter.

Arrivés au niveau de la mer, nous flânons encore quelque peu dans la ville pour glâner quelques souvenirs en boutique puis siroter une bonne sangria à quelques pas à peine de la plage d’une mer bien calme avant de reprendre la route avec notre grand catamaran et débriefer la journée au calme.

Fin de la journée et … sangria !

Voici un lien vers un site sur La Gomera pas mal fait. Mais il y a aussi un autre site web comme « Salut les Canaries » dont nous nous sommes beaucoup inspirés dans nos préparatifs ! Laissez aller vos rêves …. Enjoy !