BAIE DE SOMME – JOUR 4

Et voilà … c’est déjà notre dernier jour à Saint-Valery-sur-Somme … Au programme du matin, une sortie en mer près de l’embouchure pour tenter de dénicher et observer les phoques et veaux marins présents en nombre.

Attention, ici il vaut mieux prévoir car il y a du monde en général !

Mais avant cela, une petite promenade dans la petite ville …

Nous avons donc ensuite pris congé de notre hôte Isabelle qui nous a superbement accueilli et ce n’est pas sans regret que nous nous éloignons de sa belle demeure.

Direction le port donc et le point de rendez-vous, càd en face de l’Office du Tourisme où sont stationnés les petits et grands bateaux du Petit Charcot.

Zodiac ou bateau confort : à vous de choisir !

Vous aurez donc le choix entre ces deux types de bateaux. Nous avons bien entendu pris l’option Zodiac car, en sus de la vue sur les phoques, vous avez droit à quelques passages à 90km/h en bateau. Ca défrise 🙂 🙂

Alors, après la sortie du port, direction la pointe du Hourdel en longeant la belle et longue plage de galets. Direction le bunker ensablé pour un premier arrêt avec des explications du guide à la clef.

Quand on vous disait que ça décoiffe hein 🙂 🙂

Petit arrêt à hauteur du bunker pour se remémorer qu’ici on s’est déchiré il n’y a pas si longtemps …

Et maintenant …. petits slaloms entre les bouées à 90 km/h … ça secoue quelque peu (c’est ça qui est gai n’est ce pas Madame Sabbouvadrouille ? 😀

Attention à vos casquettes, lunettes … N’est-ce pas Monsieur Sabbouvadrouille 😉

Une fois arrivés sur site, vous aurez deux possibilités. Soit vous êtes en marée haute (comme nous) soit en marée basse.

Il faut savoir que les phoques suivent la nourriture bien entendu. Marée basse, repos soleil sur les bancs de sable (dont vous ne pourrez pas vous approcher). Marée haute, c’est retour du poisson et lancement de la chasse à gogo pour se nourrir pour les phoques (vous les verrez de plus près … mais que la tête en général :)).

Si vous prévoyez de les voir en marée basse alors il vous faudra prévoir un appareil photo avec un très bon zoom car leur repos est primordial et les règles d’approche très strictes ! Les contrôles aussi … Il en va de leur survie.

Curieux ils sont mais farouches ils sont aussi. Ainsi, s’approcher oui mais de trop près et ils partent en plongée. Le guide coupe alors le moteur du bateau et se laisse dériver. Après un moment, les phoques (curieux vous dit on …) s’approchent pour voir ces curieux humains avec des jumelles sur un drôle de bout de caoutchouc !

Après un très long moment d’observation, c’est retour au port (en pleine vitesse pour se faire un peu plaisir). Puis, à l’approche du port, ralentissement et l’occasion de croiser des voiliers partant vers le grand large.

C’est l’heure de prendre congé de notre guide. Retour à la voiture et départ vers Amiens par les petites routes. Amiens nous attend pour se laisser découvrir.

NOYELLES

Après la sortie de Saint-Valery, nous passons par un tout petit village nommé Noyelles-sur-Mer qui a une énorme curiosité à proposer : un cimetière ! Allez, encore un qui va nous proposer des photos de soldats américains ou alliés morts après le débarquement … et bien non !! Nous allons vous parler chinois …

A Noyelles, vous trouverez rapidement le chemin vers le tout petit cimetière chinois. Nous parlons ici de centaines (+- 840) de « volontaires » chinois (sans jeu de mot :)) qui ont été recrutés par l’armée britannique lors de la première guerre mondiale pour faire la manutention à l’arrière du front en général même si certains connurent le feu. Terrassements, tranchées, ramassage de corps sur le champs de bataille, déminage, blanchisserie, etc … Ils furent utilisés, et surtout usés, à ces tâches ingrates. Beaucoup sont morts de la grippe espagnole.

Après la guerre, le gouvernement britannique décida de faire créer un lieu de recueillement pour ces « soldats civils » chinois qui ont tant donné pour l’effort d’une guerre qui ne les concernait pas au premier chef.

Beaucoup sont donc morts du cholera, de la tuberculose ou encore de la grippe espagnole. Sur les tombes, des idéogrammes chinois, très peu de mots en anglais et quasi pas de numéro de matricule.

On y fête chaque année la Fête du Qing Ming, fête des morts chinoise.

Nous reprenons la route et arpentons les chemins bucoliques qui nous mènent vers Amiens où nous allons découvrir de très beaux endroits dans un centre-ville bien accueillant.

A tout de suite ? 🙂

BAIE DE SOMME – JOUR 3

Le Hourdel

Ce matin, en route pour un petit trip dans la région le long de la côte en direction du sud. Il fait beau, quasiment pas de vent donc go go go 🙂

Premier arrêt à la pointe du Hourdel qui se trouve à l’embouchure sud de la Baie de Somme. Il ne faut que quelques minutes depuis Saint Valery pour rejoindre ce petit port de pêche tout mignon. Autrefois port réputé et couru, il a perdu de sa superbe au fil du temps suite à l’ensablement progressif. Un jour sûrement, des vaches remplaceront les bateaux …

Veillez à alimenter les horodateurs, même pour quelques minutes. Ca rôde sec 😠

A notre arrivée, un petit chalutier rentre justement au port avec son fond rempli jusqu’à la gueule de crevettes toutes frétillantes. Touristes et curieux se pressent mais c’est sans compter sur les quelques restaurateurs qui attendent avec impatience de pouvoir embarquer les cageots pour les cuisiner dans les heures qui suivent ! 🦐

Et hop, aussitôt amarré, la poulie électrique extrait des caisses en veux tu en voilà ! Un court palabre entre pêcheur et commerçant, une poignée de mains pour sceller le prix et le tour est joué, les camionnettes repartent déjà. Il y aura de la friture ce midi dans les restaurants 🙂 🙂

Le Hourdel, ce n’est pas que le petit port qui joue au yoyo avec la marée plusieurs fois par jour. C’est aussi un phare réputé pour avoir sauvé plusieurs marins en les ramenant « à bon port » lors de grains sévères.

Prolongeant quelque peu notre chemin à pied, nous arrivons sur une belle et longue plage de galets. Au loin, nous apercevons les phoques que nous découvrirons de plus près demain. Ils s’amusent et il est difficile de savoir si c’est nous qui les observons …. ou le contraire !

Au loin encore, nous apercevons le bunker allemand qui s’est décroché de son socle à force de marées et tempêtes. Vestige d’un autre temps, il fait partie des curiosités photographiées tant et plus par les visiteurs. Nous le photographierons depuis le bateau lors de notre excursion en mer.

Qu’il fut bon de s’asseoir sur ces galets et de voir les voiliers au loin qui luttent avec le vent, de s’imaginer toute la vie marine qui peut grouiller dans ces eaux riches en nourriture. Le soleil nous caresse, nous nous laissons faire. La dolce vita à la française est agréable ! 🙂

Cayeux-sur-Mer

Après avoir repris la route, direction Cayeux ! Par la D102 plutôt que la D3, plus agréable 😀 Seulement une vingtaine de minutes !

Coincée entre l’embouchure de la Baie au nord et les falaises immaculées de Ault au sud, cette petite ville est un havre touristique à la belle saison.

A notre arrivée d’ailleurs, les ouvriers s’affairent à monter les petits cabanons colorés en bord de plage où les touristes pourront louer l’espace pour s’y blottir en regardant le bleu azur de la mer.

Le parking y est aisé et gratuit sur le temps de midi.

On y compte pas moins de 400 cabines de plage à la belle saison. Le tout est bordé par le « chemin des planches » …. Longueur totale ? Deux kilomètres !!!!

Une petite terrasse au soleil face à la mer ne se refusant pas, nous nous prélassons donc tout en discutant avec un couple bien sympathique rencontré par hasard … et qui provient quasiment du même village que nous. Hasard quand tu nous tiens 🙂 🙂

Le téléphone sonne soudain … le travail appelle …. alors, que répond-t-on ici ? ….

Ault

Toujours plus au sud, direction Ault et ses falaises, également en une vingtaine de minutes. Ici, il n’est plus question de longues plages planes avec du plat pays en arrière. Non ! Ici, nous longeons de longues plages de galets surplombées par des falaises n’ayant rien à envier à Calais ou Douvres.

Sous la bienveillance de son phare à la tête rouge, la petite ville offre ses meilleurs atouts sur le front de mer faut-il dire. Mais il n’en demeure pas moins que le charme d’une promenade soit au sommet des falaises soit tout en-dessous (en gardant un œil en l’air, on ne sait jamais, par ici les chutes de roches sont très fréquentes tant la mer et le vent font leur ouvrage …) sur les galets à la recherche de petits crabes se dorant au soleil 🙂

Nous grimpons quelque peu à pied pour surplomber Ault ainsi que le Bois de Cise (qu’il ne faut pas louper pour y déambuler soit à pied soit en voiture) et ses belles villas abritées par un jolis bois fleuri !

Et une fois arrivés sur les prairies dominant la mer, nous voilà tête à tête avec un bel âne ne se doutant pas du risque qu’il peut courir dans son enclos si proche du bord de la falaise. Promenade très agréable le long des falaises.

N.B. : ATTENTION AUX ENFANTS PRES DE LA FALAISE !!!!

Mers-les-Bains

En route ensuite pour la dernière étape de notre mini road trip en Baie de Somme sous un ciel ultra bleu et avec un vent minimaliste. Conditions parfaites donc !

Après quelques minutes, nous atteignons Mers-les-Bains qui est une plus grande ville déjà. Petit parking rapidement trouvé, notre but est la longue digue où s’alignent d’anciennes maisons d’époque superbement décorées et/ou restaurées. Le tout avec une belle et longue plage de galets sous un superbe soleil.

De nombreuses autres maisons sont admirables tant de forme que de couleur aussi bien sur la digue que dans les ruelles perpendiculaires !

Après avoir pris quelques couleurs sur la plage de galets et avoir fait une petite sieste au son du vent calme, petite promenade sur le sable cette fois, la mer s’étant retirée.

Cela permet ainsi à Madame Sabbouvadrouille de se rendre compte que, tout compte fait, soleil ne rime pas toujours avec eau chaude 🙂 🙂 🙂

Et c’est là que les jeunes en prennent pour leur grade devant certainement un « habitué » de la trempette par tous temps ….

Et voici que se termine notre petite journée de visites dans ces jolies petites villes à un jet de galet de Saint Valery.

Rentrons vite pour un peu de repos, une petite douche revigorante avant de se laisser dorloter au coucher de soleil dans un charmant restaurant en bord de mer au Crotoy, au restaurant Belle Vue. Nous trinquerons sous la douce chaleur tirant sa révérence et revivrons chaque instant de cette très belle journée !

Demain saluera notre départ vers Amiens avec sa cathédrale, ses chouettes restos en bord de Somme et surtout ses fameux Hortillonnages à ne manquer sous aucun prétexte ! 🙂

BAIE DE SOMME – JOUR 2

Visite de Saint-Valery-sur-Somme

Le jour se lève sur la Baie de Somme et depuis notre splendide chambre de notre B&B « Chambres avec vue« , tenu avec une main de maître par Isabelle, nous percevons déjà tout ce que la baie peut nous offrir en beauté et plénitude. Le calme du matin rend encore la vue plus affolante. Cette nature, qui peut parfois se montrer dure et violente, est là devant nous, paisible, belle et intrigante à la fois. Comment autant d’eau, de sable et d’éléments peuvent-ils être déplacés plusieurs fois par jours sous nos yeux alors qu’aucune tempête n’est perceptible à l’horizon. Nous le découvrirons sûrement dans la seconde partie de notre journée.

La Baie depuis Saint-Valery avec vue sur Le Crotoy

Mais avant cela, après un (très) solide petit-déjeuner, nous quittons notre belle demeure pour arpenter le haut de l’ancien Saint-Valery.

REMARQUE : alors attention, attention mesdames et messieurs … ici on ne dit pas Saint-Valéry mais Saint-Valery ! Simple non ? 🙂 🙂 Pour faire simple on prononce « Saint-Valry » Aussi non, de suite vous êtes classé comme un béotien jamais sorti de son trou na ! 🙂

Notre demeure se situant juste au pied de la Porte de Nevers, nous débutons donc par là notre lente montée vers le dessus de la colline.

Porte de Nevers (dite du bas)

Construite au 16e siècle et faite de silex, de grès et de brique, on peut encore y voir les traces des espaces réservés à la herse et au pont-levis ainsi que la partie supérieure où se trouvait le corps de garde. Sur la gauche est encore apparente l’entrée de ce qui fut un cachot !

Sur le dessus également est bien visible la devise antique de la ville : FIDES !

Vieilles maisons bien entretenues, anciens pavés et venelles nous invitent à la promenade. Rendons-nous maintenant sur la tour de guet surplombant la Somme pour avoir une autre vue de cette magnifique baie. Elle est sur la droite juste après la Porte de Nevers et on y accède via un petit escalier en tunnel.

Escalier menant à la tour de guet

Une fois au sommet des courts escaliers, une première vue panoramique s’offre à nous. D’ici, autrefois, on pouvait voir et contrôler tout bateau s’approchant.

Vue de la baie à marée basse

Juste à côté de cette tour de guet, nous trouvons la belle et ancienne (mais à rénover) Eglise Saint-Martin. Datant du 13e siècle, elle a donc connu la Guerre de 100 ans et en a gardé quelques traces. Incendiée puis reconstruite. Vandalisée plus tard à la Révolution, elle en a vu dans sa longue vie ! Un financement serait utile pour l’intérieur de cette belle église.

Juste un rien plus loin encore, une petite rue bien calme avec des restes d’une architecture bien typique de la région.

Après quelques centaines de mètres encore, nous parvenons à la porte haute dite Porte Guillaume le Conquérant ou encore Porte Jeanne d’Arc. Cette dernière, capturée, serait passée par cette porte pour aller en captivité.

Porte Guillaume ou de Jeanne d’Arc

Concrètement sortis de la vieille (petite) ville, nous poursuivons vers le sommet de la colline en arpentant les quelques rues fort calmes menant à une vieille chapelle portant tout un symbole. En chemin, nous observons les premiers kayakistes de mer qui reviennent d’une expédition dans la Baie à la recherche des phoques.

Et puis, après avoir pris un petit chemin longeant de vieilles bâtisses et fermes, nous atteignons le premier but de notre visite : la Chapelle des Marins. Edifiée à la mémoire de Valery de Leuconay, reconnu fondateur de Saint-Valery sur Somme (et pourtant originaire d’Auvergne…), elle est un point de repère pour tout qui se trouve dans la région. Petite mais scintillante, elle trône sur le dessus de la colline.

Beaucoup de marins ayant survécu à un mauvais grain sont venus placer des ex-voto en signe de gratitude.

Et alors la surprise du chef s’impose à nous alors que nous contournons la petite chapelle. Le soleil est radieux, il n’y a quasi aucun visiteur, le calme règne et voilà qu’apparaît …. TITINE !

Titine, splendide laie qui resplendit de forme et de calme apparent, déambule dans la pelouse jouxtant la chapelle. Mieux, elle répond aux appels d’une habituée qui la fréquente tous les jours (et lui donne un peu à manger …) depuis plusieurs années. Les deux semblent réellement se parler, les grognements répondant aux paroles douces de sa « tante ». Joli spectacle MAIS n’oublions jamais qu’il reste quand même un animal sauvage et donc imprévisible.

Nous délaissons quelque peu TITINE pendant son repas frugal avec sa protectrice pour contempler la baie qui s’étale et s’offre à nos yeux ! Splendide spectacle de la force marine !

Nous redescendons ensuite par d’autres petites rues bien fleuries et retrouvons le centre et quelques belles bâtisses comme l’ancienne gendarmerie ou un hôtel haut de gamme.

Le quartier des Pêcheurs

Une fois revenus dans la rue centrale de la Ferté, nous empruntons une petite transversale, rue des Pilotes, qui nous mène dans le quartier dit « des Pêcheurs« . Anciennement habité effectivement par les marins et leur famille jusqu’encore les années 80, ces petites maisons – dont personne n’aurait voulu parmi les nantis de l’époque – sont devenus très rapidement le « place to live » dans la petite ville. On se les arrache pour des sommes folles paraît-il.

Fleuries, colorées à foison, elles s’alignent pour notre plus grand plaisir.

Juste à côté et à ne pas manquer car très symbolique pour les habitants : le Calvaire des Marins.

Et après cette petite randonnée, que demander de plus qu’une solide planche dinatoire avec une soupe de poisson en prime en bord de Somme ?

Traversée de la baie avec un guide

Nous avions réservé une traversée de la baie via le site Rando Nature et nous n’avons pas été déçus. Le groupe formé d’une vingtaine de touristes est pris en main dès le point de rendez-vous fixé à la gare. Car oui, pour traverser la baie à pied, nous avons pris le train à vapeur ! Souvenir mémorable durant cette heure de trajet. 🙂

Plusieurs fois par jour, le train à vapeur (et un autre au gasoil) se relaient pour faire la jonction entre Saint-Valery et Le Crotoy. Direction donc la gare de Saint-Valery en bord de Somme. Rendez-vous au kiosque près du port.

Descendus du train, une petite marche de quelques minutes nous mène à la baie en pleine marée basse (oui sinon on n’appelle pas cela traversée à pied mais au secours je ne sais pas nager … :)) où nous apercevons, au loin, Saint-Valery 🙂

De belles explications sur l’historique de la baie, les travaux entrepris pour lutter contrer l’ensablement et enfin la conclusion : la baie un jour n’aura plus d’eau du tout. La nature surpasse tout !!

Et hop, on se lance pieds nus vers cette belle traversée.

Partis en train vers 15 h, c’est pourtant au soleil couchant que nous terminons cette splendide traversée où nous apprenons les secrets des chasseurs qui se terrent dans des mini-bunkers flottants pour évoluer avec la marée et pouvoir surprendre les canards au bout de leurs fusils.

Nous avons pu aussi voir l’étonnant pouvoir du sable qui envahit toute la baie sans que l’homme ne puisse rien y faire. Très instructif et donc à ne pas louper ! Attention toutefois, la marche dure plusieurs heures. Même si elle n’est pas « physique », il faut être en bonne santé. Sinon …. ce sera le crawl en fin de journée 🙂 🙂

En fonction de la saison, prévoir des bottes, de l’eau et une paire de jumelles.

Mais dites donc, tout cela nous a creusé. Et le resto qui est réservé pour 19h45 alors que nous sommes encore les pieds dans le sable. Vite Madame Sabbouvadrouille, pressons le pas en laissant notre guide … car depuis la fin de la visite près du phare, il y a encore un bon bout de chemin jusqu’à la voiture !!

Ouf, nous y voici. Après avoir présenté toutes nos excuses au restaurant, nous sommes enfin attablés. Un (non deux) bon verre de vin pour nous désaltérer (oui, l’effort dans la baie est somme toute bien présent … jeu de mots 🙂 🙂 ).

Découvert lors de nos recherches, le Mathurin du bateau à l’assiette, a tenu toutes ses promesses. Ici, rien que des produits de la mer au plus frais. Le personnel est avenant, les tables sympathiques et le menu bien complet. Que demander de plus donc ? 🙂

C’est après un petit Calva (non deux… :)) que nous rentrons doucement dans nos appartements qui se trouvent à proximité. La couette sera réparatrice car demain une belle et longue journé nous attend déjà ! Bonne nuit 🙂

BAIE DE SOMME – JOUR 1

C’est de bon matin, un jour de mi-avril, que nous prenons la route en direction de la Baie de Somme. 3h30 de route au départ de Liège ! Pourquoi s’en priver ? 😍

Deux possibilités s’offraient à nous : péage or not péage ! 💲 A durée de trajet identique, nous avons privilégié le chemin des écoliers. Par de petites départementales, nous avons découvert des paysages superbes. Le jaune des champs de colza, le brun des terres fraichement labourées, le vert tendre des prés 🚜🐄🌳

Traversant des villages au nom parfois surprenant, nous avons pu admirer, de-ci de-là, de belles bâtisses, de jolis châteaux et de charmants patelins !

Notre première journée allait être soft. Eh oui, nous savons … parfois … nous la jouer cool😁

Première étape, le parc du Marquenterre 🦢🦆

Situé entre la Sibérie et l’Afrique du Nord-Ouest, le parc ornithologique du Marquenterre est une halte de migration pour des milliers d’oiseaux. D’une superficie de 200 hectares, il devient, en 1994, réserve naturelle nationale de la Baie de Somme, d’une superficie alors totale de 3000 hectares.

C’est un lieu privilégié pour observer la nature, les espèces animales et végétales de la baie de Somme. Le parc est aussi un quartier important de reproduction pour quelques espèces comme la spatule blanche, l’avocette élégante, la cigogne blanche, l’aigrette garzette …

En hiver, d’autres espèces y élisent domicile : la sarcelle d’hiver et quelques espèces de canards. 🦆

Mais avant de nous lancer à l’assaut de ce bel écrin de nature, l’estomac dans les talons, nous nous rendons au restaurant du site, La Tablée du Marquenterre, self restaurant de produits locaux et de saison.

Présentés dans des bocaux weck, chaque plat était une explosion de saveurs. Nous nous sommes régalés.

Un sentier de 6 km ponctué de treize postes d’observation permet au visiteur de circuler librement dans le parc à son rythme. Une équipe de guides naturalistes permanents animent la vie du site. Il est possible de raccourcir la grande boucle après 2 ou 4 km.

Ici une minuscule rainette, là un majestueux cygne, ou encore un canard souchet et sa dame, ou un foulque macroule voguant … Tout ceci sous le brouhaha des mouettes rieuses qui font un tintamarre pas possible.

Levons les yeux et admirons le vol d’une cigogne, d’un passereau ou d’une rapace.

Un peu plus loin, un couple de foulques s’attèle à la fabrication du nid.

Nous nous arrêtons un long moment pour observer le vol incessant des Grands Cormorans à la recherche de petites branches pour confectionner le nid. Un vol plané au dessus de l’eau, une acrobatie et hop le voici offrant à sa belle le fruit de ses trouvailles. On le dit silencieux mais nous pouvons vous assurer qu’il n’en est rien.

Nous terminons la boucle en allant admirer la zone des cigognes. Vous ne pourrez pas vous tromper, au loin on les entend claquetter ! D’un abri, on les distingue à une cinquantaine de mètres, perchées dans les arbres, partageant le territoire avec des aigrettes.

Sachez également que plus de 30 espèces de mammifères vivent dans le parc, utiles à la gestion des prairies.

En pratique, le parc dispose d’un grand parking gratuit. L’entrée, quant à elle, est payante mais d’un prix dérisoire pour une telle richesse : 10.50 € pour un adulte !

La durée de la visite est évidement difficile à estimer. En prenant bien notre temps, nous en avons eu pour 3 heures !

A NE PAS OUBLIER : Afin de profiter au maximum de ce magnifique spectacle que nous offre la nature, prévoyez des jumelles. Et si vous n’en possédez pas, vous pourrez en louer sur place !

Et maintenant , direction Saint-Valery-sur-Somme

En route !

Où dormir à Saint-Valery-sur-Somme ?

Et voici où nous avons posé nos valises … chez Isabelle, une chambre d’hôtes Chambres avec Vue. Tout un programme n’est-ce pas ? Voyez par vous-mêmes !

Un des premiers avantages de cet endroit est son emplacement : au pied de la cité médiévale tout en jouxtant la Porte de Nevers et à un jet de pierres d’un parking. Les 45 premières minutes sont offertes gracieusement par la ville (ce qui vous permet d’aller prendre possession de vos appartements). Par la suite, un tarif réduit de 50 % par 24 heures, à savoir 12 € !

Ensuite, l’emplacement est idyllique. Toutes les chambres ont vue sur la Baie ainsi que la salle du petit-déjeuner. Parlons en de ce dernier ! Une baguette (pain français pour les Belges 😂) terriblement aérée et croustillante, des viennoiseries différentes chaque jour, une petite attention sucrée faite maison, tout comme les délicieuses confitures. Un plateau de fromages, des yaourts et fruits vous calleront l’estomac pour une bonne partie de la journée !

Où manger à Saint-Valery-sur-Somme ?

Nous avions oublié de réserver un restaurant pour ce premier soir ! Mal nous en a pris, tout était quasiment complet ! Et sur conseil d’Isabelle, nous avons atterri à l’Ardoise, situé dans la rue principale, rue Ferté.

Carte réduite de 3 entrées, 3 plats et 3 desserts. Mais il n’en fallait pas plus pour nous régaler.

Ceci clôture ce magnifique premier jour en Baie de Somme. Vivement demain pour la suite de nos aventures 😍

Scopello – Castellammare del Golfo – Monte Cofano

Que voir à Scopello ?

Scopello est une petite bourgade faisant partie de la grande commune de Castellammare del Golfo. Cette région située dans le nord ouest de la Sicile et où bon nombre de plages paradisiaques se succèdent, est très (trop) prisée par les touristes italiens et étrangers.

Castellammare del Golfo

Castellammare del Golfo est une plus grosse ville certes mais bien vivante et il faut dire que nous y avons passé une excellente soirée à même la rue au Red Pepper Sicilian Steakhouse avant de déambuler dans le brouhaha typique du « passeggio » sicilien 🙂

Depuis la place centrale de Scopello, piazza Nettuno, se promener dans les ruelles est plus agréable et relaxant. Boutiques de souvenirs et d’artisanat, cafés et restaurants où vous pourrez déguster la cuisine locale.

Au tout petit port, les restes d’une ancienne activité de la pêche au thon rappelle le lointain passé où ce poisson faisait la richesse de toute une région.

La Tonnara de Scopello

Le parking y est aisé grâce à un immense terrain à l’entrée du village.

De chouettes petites ruelles vous invitent au délassement dès la nuit tombée.

Une des « attractions » de Scopello est sans conteste la Tonnara, ancienne pêcherie située dans un cadre de rochers, les faraglioni. Son accès est payant et TRES fréquenté en haute saison. Raison pour laquelle nous n’y sommes pas allés ! Malheureusement car l’endroit est, au vu des photos, très joli ! L’activité de pêche au thon a été arrêtée à la fin des années 1950. On peut voir encore les ancres pour fixation de la madrague (le filet pour la capture). La résidence privée a servi de cadre à de nombreux films comme e.a. Ocean’s Twelve.

Que voir dans les environs de Scopello ?

Juste au nord de Scopello, vous pourrez vous rendre dans la réserve naturelle du Zingaro. Scopello est en fait la “porte d’entrée” idéale de la réserve du Zingaro. C’est le point de départ idéal pour le trekking ou la randonnée sur les sentiers de l’une des plus belles zones naturelles protégées de toute la Sicile. À l’intérieur de la réserve, se nichent de magnifiques plages, dont certaines sont presque intactes.

Nous n’y sommes malheureusement pas allés … c’était le week-end et le trafic dense nous a conduit vers la réserve de Monte Cofano, sur la cote ouest de l’éperon. Parking aisé non loin de l’entrée. Cet endroit est tout à fait magnifique. Il regorge de criques où pratiquer le snorkeling est un vrai plaisir. Des sentiers de randonnée permettent, en temps normal de se promener, mais … pas de chance … il y avait des risques d’éboulement …

Tout au nord, les magnifiques plages de San Vito Lo Capo vous en mettront également plein la vue 😍

Visite pour le moins insolite, surprenante, dérangeante peut-être pour certains, un cimetière … Les sépultures sont pourtant, si l’on peut dire, toutes plus belles les unes que les autres ! Voyez par vous même … n’importe où en Sicile …

Où manger à Scopello et environs ?

Nous avons opté pour deux restaurants aux looks totalement différents et à l’ambiance tout à fait opposée, le premier Il Baglio Ristorante étant dans le centre de Scopello donc une majorité de touristes clients, le second Fantasie di Forno di Vannaci étant un repère des villageois. Devinez ce qui nous a le mieux plu ? 🙂 🙂

Où dormir à Scopello ?

Pour la fin de notre long séjour, nous avions choisi de poser nos valises à la Casale la Macina Residence. Situé dans un grand jardin, le petit village de vacances propose des logements indépendants, de chouettes maisonnettes bien aménagées … La piscine était d’un grand secours pour les humains et quelques autres visiteurs autant accablés que nous par la chaleur 🌞

Notre voyage va bientôt se terminer. Chaleurs étouffantes, chemins poussiéreux, fatigue des nombreuses visites, tout cela n’aura pas entamé notre motivation mais quelque peu nos corps d’athlètes :). Un repos de quelques jours dans notre charmant hôtel de Scopello fut donc le bienvenu….

Retour donc à l’aéroport où tout se passe bien et où nous sommes prêts à embarquer vers la Belgique lorsque Madame Sabbouvadrouille craque et refuse d’embarquer. 🙂 Diplomatie et longues discussions auront raison de ce comportement que Monsieur Sabbouvadrouille comprend pourtant si bien ! 🙂 🙂 🙂

Et voilà, notre splendide voyage se termine ici. Nous en garderons des souvenirs à faire éclater la tête et les yeux tant la Sicile est belle, variée et a tant à offrir. Nous reviendrons c’est sûr. Pour ceux qui n’auraient pas pu lire nos articles précédents sur toutes nos étapes, retrouvez nos 24 articles (oui monsieur dame :)) via ce lien vers notre page de garde Sicile 2021 : l’île aux trésors ! tout ce qui nous a passionné durant ce chaud mois d’été 2021.

Selinonte, au fil des temples !

Selinonte

Nous n’avions pas pu visiter Selinonte lorsque nous longions la côte en direction de Marsala. Mais allions nous pour autant faire l’impasse ? Que nenni ! Nous avons donc effectué une petite excursion depuis notre tout dernier hôtel situé à Scopello. Une heure de route et pan nous sommes prêts à encore en prendre plein la vue. Nous avons réservé, comme souvent, sur le site officiel du Parc Archéologique de Selinunte.

Selinonte (ou Selinunte) – ancienne cité grecque -, située à l’ouest de la Sicile sur la commune de Castelvetrano, est un site majestueux et gigantesque où se déroulent sous vos pieds pas moins de 7 temples dont plusieurs ont de fameux beaux restes, croyez-nous !

Une fois l’entrée passée via un bâtiment tout moderne et climatisé, nous nous retrouvons sur le site sous un soleil de plomb et plat comme une base de lancement à Cap Canaveral. Les chapeaux sont de mise ainsi que l’eau fraîche !!

Tous les sites sont reliés par une petite route bien carrossable que l’on peut arpenter à pied ou avec une petite navette payante qui vous dépose au pied de chacun des temples. Après votre visite, il ne reste plus qu’à attendre la suivante. N’écoutant que notre courage … nous avons pris l’option pédestre et nos jambes s’en souviennent encore ! 🙂

Tirant son nom de Selinon, une plante médicinale vertueuse que nous appelons plus communément …. céleri :), la cité a comporté environ 80.000 habitants au plus fort de son histoire qui débuterait vers -628 avant J.C., selon les journalistes de l’époque que nous avons pu rencontrer sur place 🙂 🙂 🙂

Comme de bien entendu en Sicile, de nombreuses guerres et quelques tremblements de terre parsèmeront la vie de cette belle cité. Au point qu’elle fut oubliée pendant fort longtemps. Dans les années 1800, un explorateur la redécouvrit, organisa des fouilles, désensabla de nombreux vestiges et la cité a retrouvé ses heures de gloire via le tourisme.

Que voir à Selinonte ?

Le tout est regroupé sur 4 grandes zones sur le site :

  1. l’Acropole
  2. la colline orientale
  3. le plateau de Manuzza
  4. la colline de Gaggera

Pour faire plus simple, les responsables ont attribué des lettres aux divers sites … De fait, c’est beaucoup mieux ainsi car penser à son itinéraire entre la colline orientale et celle de Gaggera est beaucoup plus compliqué sous la torpeur estivale que d’aller du Temple B au temple F 🙂 🙂

Durée de la visite : prévoir +- 3 heures tant le site est grand et majestueux !

Pour les intéressés, voici Wiki qui vous délivrera tous les secrets du site.

Déambulant à petits pas de site en site, nous découvrons chacun des temples et pouvons ainsi imaginer la vie autrefois.

Dernier conseil selon nous, ce site doit être visité dans l’après-midi pour pouvoir assister au soleil couchant où les rayons dardent les colonnes doriques du plus beau temple qui fait face à la mer ! 🙂

C’est donc sous ce soleil de plomb, dans un silence absolu, que l’on vous invite à écouter l’histoire que raconte ces magnifiques pierres …

Bon, nous ne vous le cacherons pas, nous avons vraiment eu mega chaud car ici même la brise dessèche donc … une petite glace et une boisson fraîche (ou deux) n’ont pas été de refus après cette très belle visite 🍡🍺

Retour ensuite à Scopello pour un plongeon bien rafraîchissant ! 🙂

Erice

Erice, ville médiévale à merveille

Au sortir de Trapani après avoir retrouvé notre belle voiture mise en gardiennage durant notre périple aux Egades, nous empruntons les premiers lacets nous menant à un socle de la Sicile, Erice.

Excellente découverte que cette très belle ville médiévale d’un peu plus de 25000 habitants et perchée à 750 m de haut et où les ruelles pavées s’enchaînent en lacets serrés sous le regard goguenard de poternes et autres arches en grosses pierres d’époque. Il ne manque plus que les chevaux et les armures et on y serait ! 🙂 🙂 A 360 degrés s’étale toute la plaine de Trapani. Il est possible de s’y rendre également en 10 minutes grâce au téléphérique.

Anciennement appelée Eryx (fils d’Aphrodite) sous la Grèce Antique, elle fut érigée par les carthaginois pour se protéger des Syracusains. Plus tard, elle devint Normande pour enfin connaître un réel essor au Moye-Age.

Ne nous y trompons pas, il s’agit réellement d’un vrai bijou à découvrir pas à pas !

D’en haut, les Sabbouvadrouille peuvent méditer à leurs futures découvertes et voyages.

Dis « loup », où ira-t-on la prochaine fois, par là ou par là ? Les deux voyons …

Pénétrez dans les ruelles avec nous, imprégnez-vous de l’ambiance historique qui y règne.

Après la visite de jour sous un soleil de plomb, un petit repos à la piscine de notre hôtel se situant juste en bas était une quasi obligation.

Après un repos bien mérité pour parfaire notre bronzage de gladiateur, nous repartons de nuit à la découverte d’Erice, ses ruelles et remparts. Et nous sommes encore plus émerveillés.

Si vous souhaitez visiter toutes les églises (qui ne sont pas gratuites !), un billet combiné vous est proposé au prix de 5 €.

Où manger à Erice ?

Par hasard, nous avons pris la pause de midi à La Pentolaccia. Restaurant sur plusieurs niveaux, nous avions vue sur une très jolie ruelle. Au menu, de délicieux antipasti et des busiati pesto trapanese ! Une tuerie 😍 Service correct.

Pour le souper, Madame Sabbouvadrouille avait réservé au Monte San Giuliano. Au départ …. pour la magnifique vue sur la vallée mais … comme il faisait noir … 😂 Toute excitée à l’idée d’avoir fait un bon choix, Madame déchanta vite … 😥 Alors que le cadre est très joli et typique, le service était déplorable et l’assiette pas mieux ! Les crevettes baignaient un peu trop dans la mayonnaise et le couscous au poisson (qui est une spécialité de la région) avait peu de goût ! Peut-être un mauvais jour …

Où dormir à Erice ?

Pour ce qui nous concerne, nous avons dormi dans un superbe hôtel situé sous les remparts d’Erice, l’hôtel Resort Venere di Erice et sa superbe piscine à débordement surplombant à la fois vallée et mer !

Segeste : Temple de nulle part !

Que voir à Ségeste ?

Niché dans l’arrière partie de la campagne au sud de Castellamare Del Golfo, le site abritant Ségeste et son splendide Temple, quasi intact semblant littéralement sorti de nulle part et le théâtre avec vue à couper le souffle, est un lieu où le temps semble s’être arrêté. Loin des grandes nationales traversant le nord-ouest du pays, vous n’entendrez ici que le silence et quelques grillons car ici, étrangement, les touristes se bousculent peu visiblement.

Un parking se situe à l’entrée du site. Les prix y sont renseignés de manière originale !

Vous pouvez réserver votre entrée sur le site officiel. Sachez que malgré cela, vous serez obligé de faire la file pendant un temps interminable alors qu’il n’y avait qu’un pelé et deux tondus !

De nature dorique et construit en -425 avant J.C. pour une dimension appréciable de 23×58 m, il n’aurait pas été totalement terminé au vu des nombreuses guerres et conflits avec sa splendide voisine Sélinonte ! Pour autant, le site est magnifique et est composé essentiellement de deux spots principaux : le Temple et le Théâtre (surplombant le Temple depuis une autre colline). Bien entendu, les deux sont à visiter. Une petite route les relie. Un minibus rend la tâche plus facile en plein été. Nous avons donc pris le bus pour monter au Théâtre et nous sommes redescendus en admirant la vallée pour aboutir au Temple.

Le Temple de Ségeste

Comptez environ deux heures maximum pour tout le site avec une boisson bien fraîche à la sortie avant d’entrer dans le bouillant habitacle de votre véhicule 🙂

Le Théâtre de Ségeste

Pour s’y rendre, préférez le mini bus (depuis l’entrée du site) par temps chaud … ça grimpe !

Théâtre grec de 63 mètres de diamètre, il nous rappelle soudain celui de Syracuse. Mais en plus authentique. Arrivée par le dessus du théâtre qui s’étale sous vos pieds tout comme la vallée entière qui déroule jusqu’à Castellamare Del Golfo. Asseyez-vous dès la première marche, respirez, imaginez, laissez le temps remonter … vous y êtes !? Les acteurs sont prêts, les musiciens accordent leurs instruments, le régisseur donne ses dernières consignes. Les 4000 spectateurs grecs aussi. Vous voilà à une représentation antique … enjoy ! 🙂

En redescendant vers le parking, d’autres vestiges …

Après cette petite visite « culturellohistorique », nous poursuivons en direction de Erice qui promet de très jolis souvenirs.

Les Iles Egades – Favignana

Egades et Favignana

Comme prévu donc, de bon matin, nous avons quitté notre petit hôtel d’une nuit à Trapani pour nous rendre au port et prendre un ferry de Liberty Lines pour une mini-traversée de 45 minutes de bateau rapide (plus long avec un ferry) vers Favignana, une des îles Egades qui en comporte trois principales dont Favignana, Levanzo et Marettimo. Un trajet via SIREMAR est possible aussi bien entendu. Toutes sont charmantes paraît-il; nous n’avons visité que Favignana. Ici, on prend le bateau comme le bus. Simple, rapide.

Autant vous le dire de suite, notre voyage durant 1 mois complet, nous avions également besoin de souffler un peu après avoir enchaîné autant de visites et de changements d’hôtels … 12 au total sur un mois ! Donc, Favignana nous est apparue comme un lieu où se reposer, où l’on peut découvrir calmement au rythme d’un petit scooter … où l’on peut reprendre des forces. Donc, ici pas de cathédrale, pas de musée, pas de visite d’un vieux centre historique … Le soleil, les criques et les petits chemins calmes menant à de discrets mais superbes restos sur mer. Vous voilà prévenus 🙂

En été, comme partout ailleurs en Sicile, il fait mega chaud. Donc, facilitez-vous la vie … passez par une location de vélo ou de scooter (multitude de bureaux de location pas trop chers) même si les distances sont courtes. Ici tout est plat, plus que plat ! 🙂

Nous sommes passés par la location Laura. D’après nos discussions, Laura est en fait la nièce de Paolo, lui-même marié à Mina qui est la voisine de Santi … Bien entendu, tous sont de la même famille et tous louent des vélos et des scooters 🙂 🙂 🙂

Un peu de repos à l’hôtel après la traversée puis hop en route vers les criques accueillantes 🙂

Visite de Favignana

Hop, en route ! Après avoir loué deux scooters au port, nous voilà partis à l’exploration de l’île fortement découpée ce qui en multiplie encore plus les criques. Snorkeling, nous voici 🙂

Le soir, découverte de la modeste ville en mode nocturne. Des restos attrayants tous les dix mètres oui mais de bonne qualité. Excellente soirée pour nous ! 🙂

Après une très bonne nuit de repos dans une petite chambre toute coquette et bien au calme, nous repartons en visite.

Mais, dites donc, vous n’avez pas une petite faim avec toutes ces visites ? Nous si … 🙂

Petit arrêt donc dans un chouette resto Cibo Chiacchieverre e Vino déserté (il est 15 h…) et hop apéros et plats italiens avant de reprendre la route 🙂

Un petit dernier pour la route … et pourquoi un seul d’abord hein ?

Avouons-le, on pourrait être plus mal ! 🙂 🙂 N’est ce pas Bouba ? 😂

Nous poursuivrons ensuite jusqu’au nord de l’île par de petits chemins empierrés où nous nous retrouverons seuls de chez seuls. Avouez quand même que…. 🙂 🙂

En soirée, ce sera repos et dégustations à gogo ! 🙂 🙂

Où dormir à Favignana

L’offre de logement est assez importante MAIS pas autant qu’à Lipari donc … réservation plus que bienvenue. Nous avons opté pour un petit logement très sympathique à l’Hôtel Villagio l’Oasi avec pas mal de jeunes donc une chouette mentalité dynamique.

Un autre hôtel placé au centre de Favignana et que nous avons visité a une belle cote. L’hôtel Mulino.

Scala dei Turchi – Mazara del Vallo – Marsala

Scala dei Turchi

Scala dei Turchi

Après avoir quitté Agrigente et sa splendide Vallée des Temples, nous poursuivons donc vers l’Ouest encore et toujours sous une chaleur de feu.

Premier arrêt à la fameuse pointe ivoirine de la Scala dei Turchi (l’escalier des Turcs). Historiquement, pour la population locale, les « turcs » étaient une appellation générique des sarrazins et autres barbares qui venaient les envahir par vagues régulières. Le lieu servait donc d’abri contre les vents forts et les envahisseurs périodiques.

Il s’agit en fait d’un piton rocheux composé majoritairement de calcaire d’une blancheur extrême ce qui en fait une attraction très réputée. Dégradée au fil du temps par les nombreux visiteurs, le site est maintenant protégé. Encaqué entre deux superbes plages de sable fin, ce lieu est un véritable spot touristique mais fabuleusement beau également.

Petit conseil : prenez garde à correctement vous stationner sinon un joli papillon ornera votre pare-brise !

Prenez le temps d’entrer dans l’eau chaude de la mer, faire quelques brasses et vous retourner ensuite pour voir ce splendide « paquebot » qui entre dans la mer. Puis, au repos sur le sable brûlant, profitez de l’ambiance des familles et amis qui viennent profiter d’un bon moment sous l’oeil bienveillant de ce monstre pierreux.

Mazara del Vallo

Alors, ici c’est très simple, cette ville de taille moyenne et qui se trouve au fin fond occidental de la Sicile peut s’enorgueillir d’avoir vécu quasi toutes les invasions possibles. Phéniciens, Grecs, Carthaginois, Romains, Byzantins, Arabes, Berbères, Normands, Souabes, Angevins, Aragon, Bourbons et Italiens …. Tous se sont rués vers cette ville qui est une magnifique porte d’entrée vers la Sicile et ses merveilles.

Ici, l’on vient pour se sentir « comme chez les arabes » alors qu’on est en Italie. Et pour cela, on commence par visiter la Casbah. Oui, vous lisez bien …

Pour y arriver, après avoir laissé la voiture sur le port sous l’oeil d’un gardien non officiel qui surveillera votre voiture pour quelques petites pièces, vous prendrez n’importe laquelle des petites ruelles serpentueuses qui mènent au centre (comme une Medina en fait) tout en admirant ici une vieille fresque, là une peinture sur une porte de garage ou ici encore une fête de mariage typiquement local à la sortie de l’église. Et cela sans compter une architecture vous rappelant le poids des envahisseurs arabes.

Ici, nombre d’habitants sont clairement des arabes d’origine et vous pouvez regarder dans le fond d’un café à l’heure de la sieste quelques siciliens jouant aux cartes locales avec d’autres « arabes » s’exclamant en patois sicilien profond. Dépaysement total 🙂

Arrivés dans l’après-midi, autant vous dire que le monde ne se pressait pas pour nous accueillir ! Des ruelles désertées, magasins fermés, restaurants au repos, … Ici clairement le soleil se lève deux fois : le matin et après la sieste ! 🙂 🙂

Très belle découverte de la Cathédrale et du Séminaire qui la jouxte. Très beaux bâtiments avec un calme permettant de profiter pleinement des lieux.

Egalement, à la sortie de la Cathédrale, les invités d’un mariage montrent toute leur joie au couple de jeunes mariés en dansant sur la place. Mignon … ❤

Jouxtant l’église un joli parc arboré et ensuite retour vers la plage déserte pour profiter d’une très belle vue sur la côte.

Marsala

Poursuivons un rien vers le nord tout en longeant la superbe côté morcelée de l’Ouest de la Sicile. Direction Marsala et ses salines très réputées. La fin de journée approche, il faut profiter du coucher de soleil sur les salines. Vite, vite …. 🙂

Des étendues immenses de parcs d’eau de mer rôsatre qui attendent juste que le soleil fasse son oeuvre et que l’homme puisse récolter ce qui lui permettra de vivre depuis des lustres car déjà les Phéniciens pratiquaient de la sorte.

Le soleil se couche, nous laissons l’évaporation se poursuivre et quittons à pas de loup ces antiques moulins pour nous diriger vers Trapani et son grand port où nous logerons car demain nous embarquons pour les Iles Egades qui nous laisseront, pour très longtemps, un très merveilleux souvenir.